[Test] – Guilty Gear Strive : Faux jumeau et vrai cousin

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Le logo de Guilty Gear Strive avec inscrit le test

Arc System Works sort le dernier épisode en date de Guilty Gear. Une œuvre d’art visuelle au gameplay éloigné de ses ainés mais pas dénuée d’intérêt.

Difficile d’arriver après Guilty Geard Xrd Rev. 2… Non content de trôner depuis un moment en tête de notre classement des meilleurs jeux de combat, il reste l’un des titres de baston parmi les plus beaux, les plus nerveux et les plus complets jamais créés. Et pourtant, l’équipe d’Arc System Works appuyée par Bandai Namco a mis les bouchées doubles pour faire de Guilty Gear Strive un opus unique. Est-ce l’épisode ultime ? Ce n’est pas aussi simple.

Sommaire

  1. Interface et modes de jeu
  2. Gameplay
  3. Personnages
  4. Affrontements en ligne
  5. Graphismes et bande-son
  6. Verdict

Interface et modes de jeu : tout en sobriété

À l’instar des autres épisodes, les menus ne font pas dans la surenchère et vont droit au but. Simple d’accès mais éloignée de l’attention portée à un Granblue Fantasy: Versus, la navigation est envisagée comme une formalité et n’inspire pas beaucoup de choses, sans pour autant rebuter le joueur.

Peu de surprises au niveau des modes de jeu de Guilty Gear Strive :

  • Arcade
  • Versus
  • Tutoriel
  • Mission
  • Entraînement
  • Survie
  • Histoire
  • Galerie

Si Arcade et Versus proposent les fonctionnalités habituelles, entraînement et tutoriel n’arrivent pas au niveau des excellents apprentissages de Rev. 2 qui restent à ce jour un modèle du genre en termes de pédagogie et de fun. Les missions proposées par le mode du même nom fonctionnent par groupements de cartes, évoluant graduellement en difficulté et couvrant différentes zones du gameplay. Il suffit en général de répéter le mouvement indiqué 5 fois d’affilé; ce qui a du sens pour certains coups compliqués mais moins pour le dash ou pour courir par exemple… Il n’empêche, le boulot est fait et évoluer progressivement dans ce mode reste un excellent moyen d’apprendre le jeu en douceur sans atteindre des sommets créatifs.

Le mode histoire consiste en un long animé bien fichu et découpé en plusieurs morceaux mais qui ne propose aucun volet jouable. Si le scénario se veut un exemple du genre, il convient de regarder les épisodes précédents pour y comprendre quelque chose. Heureusement, un graphique permettant de retracer la chronologie des événements de Guilty Gear est fourni, afin de suivre un minimum.

Le mode Galerie en revanche est une mine d’or d’images, de musiques et de vidéos venant non seulement de Strive mais également des GG précédents. Pour les débloquer, il suffit de terminer les autres modes avec plusieurs personnages ou encore de pêcher des éléments bonus, un peu sur le même système que sur Dragon Ball FighterZ ou il faut dépenser des pièces Z. La quantité présente est suffisante pour occuper le joueur un bon moment.

Gameplay de Strive

Comme pour la quasi-totalité des jeux de combat qui sortent depuis 3 ans, le maître mot lorsque l’on traite du gameplay est l’accessibilité. La série Guilty Gear étant connue pour sa rapidité et sa technicité, il fallait qu’ArcSys et Bandai Namco la rendent plus accessible et le résultat est… déstabilisant.

Les coups ressemblent à ce que connaissent les fans, ils débutent de la même manière mais leur exécution tout comme leur portée sont complètement déconcertantes pour les habitués de la licence. Les dashs ont un temps d’arrêt pendant lequel le personnage va « pousser » en l’air avant de finalement s’élancer et les KOs instantanés ont disparu ! Qu’est-ce que.. qu’est-ce qui… hein ?! Anticipant ce gameplay familier et spectaculaire qui a fait son succès, la première heure de jeu n’est autre qu’une déception tant l’expérience semble lente et les enchaînements quelconques.

Pourtant, une fois que l’on s’est fait à l’idée que le système de combat est différent, on commence à analyser les hitboxes, tester contres et projectiles et comprendre le rythme des affrontements qui s’avèrent, au final, franchement effrénés. Si on a l’étrange sentiment d’être dans une cadence plus proche d’un Street Fighter que d’un Guilty Gear, on apprécie le soin apporté à cette nouvelle approche qui, si elle ne révolutionne rien, n’en est pas moins réglée au millimètre.

La configuration des boutons reste la même : poing, pied, slash, slash fort, Roman cancel et Dust tandis que le Burst permettant de se dégager lors de la pression d’un adversaire est toujours présent.

Personnages

Pas moins de 15 combattants sont disponibles d’entrée de jeu, dont deux inédits : Giovanna, la jeune femme au loup vert et Nagoriyuki, le samurai masqué. Un nombre tout à fait honorable, même si l’absence de figures récurrentes comme Slayer se fait cruellement sentir.

La liste des personnages jouables de Guilty Gear Strive est la suivante :

  • Sol
  • Ky Kiske
  • May
  • Axl
  • Chipp
  • Potemkin
  • Faust
  • Millia Rage
  • Zato
  • Ramlethal
  • Leo
  • Nagoriyuki
  • Giovanna
  • Anji Mito
  • I-No

Si Giovanna est plutôt indiquée pour les nouveaux venus par sa prise en main aisée et ses mouvements rapides, Nagoriyuki se veut plus tactique, combinant lenteur et force ravageuse avec une étonnante vitesse selon que l’on adopte l’une de ses deux transformations. Ce dernier est un profil plutôt rare et particulièrement intéressant pour les possibilités d’alternance de styles, pouvant rapidement désarçonner l’adversaire.

Affrontements en ligne

Oui, le netcode rollback est de la partie, et oui il tient la route. Sans être d’une stabilité exemplaire, il répond aux demandes actuelles des joueurs et permet des combats plaisants et majoritairement sans accrocs.

Au départ, un affrontement contre l’ordinateur permet au jeu de vous assigner un palier de compétence dans une tour : plus vous gagner plus vous montez, plus vous perdez plus vous descendez. La règle étant que l’on peut se rendre dans les paliers supérieurs à loisir mais pas dans les paliers inférieurs pour éviter de troubler les joueurs avec un niveau plus faible que le sien. Simple et intelligent dans sa conception.

En revanche, le gros point noir maintes fois pointé du doigt lors des phases de bêta reste les salons/lobbies, où l’on incarne un avatar en 2D et l’on se rend d’une station de combat à l’autre pour affronter les autres également sur plusieurs étages. Ça marche mais ça semble un peu paresseux même si le côté pixelisé n’est pas dénué de charme. Peu de fonctionnalités globalement et la personnalisation de son profil de combat n’inspire guère. On oscillera plus entre combats et pêche, sans se retourner outre mesure. Sachant que les Guilty Gear souffrent d’un engouement en ligne de quelques mois avant d’être désertés, l’équipe aurait pu mettre un peu plus de cœur à l’ouvrage de ce côté.

Graphismes et bande-son

Milia Rage et Zato-1 vidéo de gameplay Guilty Gear Strive

Si Rev. 2 était un rêve éveillé, GGST parvient à faire mieux. La beauté visuelle du titre est impressionnante et les animations dignes d’un animé de haute volée. Les décors transportent et les effets sont à tomber… il n’y a rien à ajouter ou à retirer.

En ce qui concerne la musique, si la pate métal est toujours présente, des paroles ont été ajoutées pour quasiment chaque thème et… cela dépend vraiment des goûts de chacun. Si votre serviteur trouve ça plutôt mauvais (alors qu’il aime ce style à l’origine), Saejima semble adorer. Les bruitages eux sont bons à l’unanimité.

Alors, Guilty Gear Strive c’est oui ou c’est non ?

Il faut aborder cet opus pour ce qu’il est : un faux frère. Oui les personnages sont les mêmes, oui les coups ressemblent aux précédents, oui la musique rock est toujours là mais l’essence même du titre, son gameplay, est si différent qu’il ne se ressent presque pas comme un Guilty Gear, mais comme un cousin. Est-ce une mauvaise chose ? Non. Une fois que l’on a fait le deuil du système de baston auquel on s’attendait, on s’y plonge en compagnie des graphismes parmi les plus impressionnants de l’époque pour un jeu du genre et on profite du mode en ligne et des bonus de pêche qui épicent l’expérience. Une fois fatigué, on s’allonge et on on goûte à un mode histoire bien écrit sans avoir à toucher la manette : un très bon moment.

Ce test de Guilty Gear -Strive- a été réalisé avec la version dématérialisée sur Playstation 5, gracieusement fournie par Bandai Namco.

NOS NOTES ...
Bande sonore
6
Graphismes
10
Jouabilité
7
Scénario
8
Durée de vie
9
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test-guilty-gear-striveBien qu'imparfait, Arc System Works tente ici de rendre Guilty Gear plus abordable pour les néophytes. Étonnant et décevant au début, le gameplay de Strive se révèle bien plus intéressant qu'il n'y paraît même si moins rapide et spectaculaire. Aidé par des graphismes incroyables et des bonus conséquents, il saura conquérir les nouveaux venus et pourra être adopté par les fans, qui prendront plaisir à découvrir les nouveaux personnages tout en pardonnant sa bande-son parfois discutable.

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