[Test hors-série] – Soul Hackers 2 – Un nouveau Cirque des démons a ouvert

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Soul Hackers 2 Test Exobaston

La sortie d’un jeu Atlus est toujours un évènement particulier, et les fans ont attendu ce Soul Hackers 2 de pied ferme.

Après avoir rogné jusqu’à l’os l’univers de Persona 5, ATLUS nous propose désormais Soul Hackers 2. Mais ce n’est pas pour ça qu’on va être dépaysé : il faut se préparer à retrouver de nombreux visages familiers parmi les Persona (ici appelé démons).
Édité par SEGA qui a su reconnaître le génie d’ATLUS depuis longtemps, ce nouveau jeu à plus petit budget qu’un Persona va tenter de calmer les ardeurs des plus grands fans qui n’attendent qu’une chose : passer des centaines d’heures sur un nouveau JRPG.

Voici une nouvelle aventure avec comme protagonistes principaux Ringo et Figue, deux entités ayant pris une forme humanoïde dans le but de sauver l’humanité. Ben voyons !

Ringo et Figue à la rescousse

Soul Hackers 2 est avant tout exactement ce à quoi l’on peut s’attendre : un RPG Japonais au tour par tour avec des monstres en guise d’équipements qui permettront d’apprendre de nouvelles compétences. On avait été (plus ou moins) prévenu.

Dans un RPG Japonais, le début d’une nouvelle partie consiste généralement à (au moins) un bon 10-15 minutes de cinématiques et dialogues, pour ensuite commencer seul son périple sur lequel de nouveaux camarades viendront se joindre à l’équipe. ATLUS ne l’entend pas de cette oreille ! Rarement un jeu de rôle n’a été aussi rapide en terme de narration. Nous sommes plutôt sur du : “Voici ce qu’il se passe, voici ce qu’il faut faire, et voici tes compagnons !”

En résulte des avantages tels que la dynamique proposée par Soul Hackers 2, dans lequel il y aura constamment quelque chose à faire : continuer l’histoire, aller dans l’Axis faire les Donjons des âmes, qui sont un genre de donjon secondaire permettant de débloquer de nouvelles compétences pour Ringo et ses compagnons, et faire des Requêtes : c’est-à-dire des missions divers et variées allant de “Parler à l’épicier du coin” jusqu’à “Trouver ce boss secret et, si possible, pulvérisez-le”. Il est difficile de tourner en rond dans ce jeu : chaque action effectuée fait avancer votre petite tribu. En d’autres termes : la notion de progression, c’est plus que réussi.

Mais en résulte également quelques défauts : les différents protagonistes, alliés comme ennemis, n’ont pas le droit à une histoire suffisamment développée. Leurs introductions sont trop rapides, et il n y a que trop peu de profondeurs dans les personnalités de ces derniers pour espérer créer des émotions tout au long de la narration. Pour un RPG, ça pique.

DJ Atlus a encore frappé

ATLUS a toujours eu le soucis du détail en terme de réalisation. Soul Hackers 2, dans l’ensemble, ne déroge pas à la règle. Graphiquement, le jeu n’est clairement pas à la hauteur des derniers jeux next-gen en date. Mais ce n’est pas forcément ce que l’on recherche ici : la patte graphique et les décors exposés permettent une immersion très correcte. Par contre, ce n’est pas forcément le cas des différents donjons à explorer qui sont quant à eux assez fades.

De plus, on regrettera le manque de détails dans le chara-design car à part Ringo et Figue, les autres protagonistes ressemblent beaucoup à des personnages secondaires standards que l’on pourrait retrouver dans tous les shonens actuels.

Sans surprise aucune, ATLUS a réussi un sans-faute sur ce qui fait sa plus grande puissance : la musique. Rien que pour elle, il est nécessaire d’essayer ce jeu. Comme dirait les jeunes, il s’agit d’une “Masterclass” auditive. On sent un grand intérêt cinématographique de la part des réalisateurs/développeurs du jeu pour avoir le bon son au bon moment.

Il est également important de constater qu’il n y a quasiment aucune notion d’exploration : afin de se mouvoir d’un endroit à un autre, ça se passe par le biais d’une simple liste déroulante, en résulte une immersion en demi-teinte de par cette facilité de réalisation.

Une montagne de démons

Les mécaniques sont très similaires à Persona, avec tout de même des petites subtilités intéressantes. Il est toujours question de “capturer” des monstres pour s’en équiper. Cependant, Soul Hackers 2 met de côté le challenge de la Capture et va plutôt opter pour de l’aléatoire en masse.

En effet, que ce soit pour de l’argent, des objets ou des démons, il suffit simplement de parler à vos démons qui se trouvent aux quatre coins du donjon. Ces derniers vont donneront aléatoirement ce dont vous aurez besoin au cours de votre aventure. C’est un aspect à double tranchant : il est vrai que ce choix renforce le dynamisme de manière général, mais on perd (encore) de la profondeur, cette fois-ci au niveau du gameplay. Il n’est désormais plus vraiment nécessaire de réfléchir à comment récupérer tel ou tel démon, il suffit de… tomber dessus. Et les faire fusionner pour en avoir des plus puissants.

Le vaisseau d’où provient Ringo et Figue, l’Axis, va également servir de point de départ pour des donjons secondaires. Un peu de la même manière que le Momentos, il sera possible d’aller de plus en plus loin au fur et à mesure de votre progression. Il faut prendre ça comme le un point d’ancrage pour XP un maximum. Si un boss est trop compliqué dans la trame principale, c’est que c’est l’heure de faire un tour dans l’Axis.

Il existe également un autre moyen de gagner de l’argent et des objets, les Requêtes. Il s’agit de missions secondaires en tout genre, allant de la livraison jusqu’au tabassage de monstre. Les récompenses sont souvent croustillantes, et cela permet souvent de redécouvrir des donjons déjà fait auparavant qui cachait quelques trésors enfouis.

Verdict

Tout est mis en œuvre pour que le joueur ait toujours quelque chose à faire, sans pour autant être ensevelit sous les tâches, et c’est probablement la plus grande force de ce Soul Hackers 2. Sa réalisation est plus que correcte dans son ensemble, avec une direction artistique qui a opté pour une patte graphique qui lui est propre en dépit des grosses productions Next-Gen actuelles.

Pour ce qui est du jeu de rôle en lui-même, nous sommes sur un format standard malgré tout, sans prise de risque avec un gameplay tour par tour assez basique mais pourtant bien rythmé grâce notamment au système d’éléments très cohérents et simple d’accès.

Cependant, il est difficile pour un jeu qui affiche fièrement de nombreuses références à Persona de ne pas être comparé à ce dernier. Et la constatation est claire : sous tous ses aspects, le jeu est plus faible que la licence phare d’Atlus.

NOS NOTES ...
Graphisme
7
Scénario
5
Jouabilité
7
Bande Sonore
10
Durée de vie
7
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soul-hackers-2Atlus n'a pas tenté le diable avec Soul Hackers 2 : toutes les bases d'un JRPG classique ont été respecté, en ajoutant de la sauce Persona pour certaines mécaniques. Avec une réalisation soignée, notamment de par sa musique fantastique, Soul Hackers 2 arrive tant bien que mal à nous faire rentrer dans son univers très original. On regrettera tout de même une écriture scénaristique et un chara-design très en dessous de ce dont on pourrait s'attendre chez Atlus.

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