Killer Instinct sur Super Nintendo : Les raisons d’un succès planétaire

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La boite du jeu Killer Instinct sur Super Nintendo

Retour sur la mouture Super Nintendo-Snes de Killer Instinct qui a planté la graine d’une série désormais culte

Killer Instinct a eu l’effet d’une bombe au milieu des années 1990, alors dominées par la castagne japonaise de Super Street Fighter II Turbo. D’abord disponible sur Arcade en 1994, KI débarque sur la Super Nintendo en octobre 1995 au grand dam de son autre concurrent américain, Mortal Kombat.

Réalisé par le britannique Rare, en collaboration avec Nintendo et Midway, Killer Instinct offre un scénario pour le moins classique : une multinationale surpuissante, Ultratech, organise un tournoi ou s’affronte les dernières nouveautés en matières scientifique et technologique. Ça va gicler.

En premier lieu, les graphismes comptent parmi les points les plus sujets à controverse. Le passage de l’arcade à la console a eu pour résultat de baisser la qualité générale du rendu (somme toute normal) ce qui a déplu à pas mal de monde, mais la personnalité générale du titre et sa direction artistique géniale sont parvenues à palier ces nuisances.

De la tronche incroyable de Fulgore aux mouvements hypnotisants d’un Riptor (oui, hypnotisants), chaque personnage dispose de traits et de compétences uniques qui ne demandent qu’à être essayés.

Au total, ce sont 11 combattants jouables qui sont proposés. Une fois son choix fait, il est possible de les affronter un par un en mode Arcade, jusqu’au boss Eyedol (débloquable); un système somme toute classique. Mais ce sont bien les moyens d’arriver à ses fins qui ont fait connaître le jeu : les enchaînements. Pouvant infliger jusqu’à 22 coups consécutifs, du jamais vu à l’époque, les combos de Killer Instinct sur Super Nintendo sont un véritable délice à mettre en place. De la simple pression répétitive de plusieurs boutons à des combinaisons plus compliquées, les enchaînements disposent même d’un nom spécifique en fonction du nombre de coups réalisés.

Enfin, l’autre point intéressant est la possibilité de réaliser des exécutions à la fin des combats, élément directement inspiré de Mortal Kombat qui a popularisé la chose. Moins gore, mais tout aussi jouissif.

De plus, comment gagner le tournoi Killer Instinct sans une bande-son digne de ce nom ? Là encore, KI fait voler la concurrence en éclat en proposant des titres de musique électronique qui resteront dans les annales, appelés sobrement « Killer Cuts ». Tout n’est pas bon, mais une majeure partie des pistes collent à leurs combattants respectifs et c’est bien là le plus important.

En résumé, une personnalité certaine, un système de combos profonds, simple d’accès au départ mais néanmoins difficile pour les enchaînements les plus poussés, une équipe de personnages divers et amusants, des exécutions satisfaisantes et des musiques bien pensées… Avec un tel bagage, difficile de ne pas transformer un simple jeu en légende.

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